Les chiffres du mal-logement étudiant

Publié le 17 Janvier 2024

Le problème du mal-logement concerne, selon la Fondation Abbé Pierre, environ quatre millions de foyers en France. Les étudiants sont particulièrement touchés, notamment les femmes, les boursiers et les étrangers. En se basant sur les critères de l’INSEE, on peut affirmer que la moitié des étudiants en France fait face au problème du mal-logement. Dans le détail, selon une enquête de l’union étudiante:

• 87.000 étudiants se trouvent actuellement sans solution de logement durable,
• 29.5 % cohabitent de façon forcée,
• 60 % souffrent du froid dans leur logement,
• 70 % souffrent de nuisances sonores,
• Et 10 % sont exposés aux nuisibles, cafards, rats ou punaises de lit.

Paradoxalement, 13.17 % des étudiants (mais 25.45 % des étudiants étrangers) jugent leur logement non décent, ce qui peut sembler peu et alerter sur le fait que les jeunes s’habituent à ce problème.

Les critères de décence du logement sont définis par la loi SRU, la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain qui a établi douze points d’appel. Parmi ces défauts, on retrouve l’absence d’eau courante ou de cuisine, d’équipement de prise de terre, de WC à l’intérieur du logement, ou encore l’absence de protection des fils électriques et les infiltrations d’eau, ainsi que les problèmes d’humidité murale. On pense aussi à l’état du revêtement et des façades extérieures, et à la vétusté de la plomberie.